Je vais vous parler d’une erreur qui traîne depuis 55 ans aux éditions Dupuis !
La Corne de Rhinocéros est le 6e album des aventures de Spirou et Fantasio par André Franquin. L’histoire fut publiée dans le journal du même nom du no 788 au no 797, en 1953 et en 1955 elle paraîtra en album.

L’erreur se situe sur la 4e de couverture. Pour ceux qui ne sont pas familiers du langage technique des livres, c’est l’opposée de la couverture que les gens appellent parfois le « dos », alors que le dos c’est l’endroit qu’on voit quand on range l’album sur une étagère et que les gens appellent d’ailleurs aussi par erreur « la tranche ». Alors que les tranches ce sont les 3 autres côtés.
Bref… je commence par un premier point, il y a une erreur vite corrigée puisque la première édition existe en deux versions. On trouve en bas à droite de cette 4e de couverture un vilain « quant » au lieu de « quand ».

Mais ça, on s’en fout en fait ! Là où je veux en venir c’est que le titre de cette BD est La corne DE rhinocéros. Oui, DE et pas DU !
Mais tout le monde dit DU !
Tant que les albums sont affichés en médaillon, tout va bien.

La première fois que l’album est inscrit à l’écrit, c’est sur la 4e de couverture du Gorille à bonne mine. Et là, tout va bien aussi :

Tout restera normal jusqu’à ce que la maquette change pour Spirou et les hommes bulles, en 1964. Quelqu’un d’un peu inattentif inscrit : La corne DU rhinocéros.

Mais il y a une pause dans l’erreur ! Les 2 premiers numéros collection péchés de jeunesse de 1976 ne la comportent pas.

Mais entre temps, l’erreur sera reproduite sur les différentes maquettes des Spirou de Fournier, Nic et Cauvin, Tome et Janry, Morvan et Munuera et Yohann et Vehlmann. La preuve :



Entre inattention et copier/coller, voilà une erreur de 55 ans dont tout le monde se fout. D’ailleurs, je me demande si je ne viens pas de faire un article de psychopathe…

Elric Dufau est né en 1983 à Perpignan. Il y suit ses études supérieures aux Beaux-Arts. Il décroche le diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) en 2008.
Sa passion première reste cependant la bande dessinée : tout juste diplômé, il s’y plonge à plein temps en dessinant l’album Marche ou rêve pour les éditions Dargaud. Il collabore régulièrement aux projets collectifs de ses amis des éditions Onapratut et fait de la musique au sein du groupe Disorder.
Il a été accueilli deux fois en résidence à la Maison des auteurs d’Angoulême, de 2011 à 2013, puis en 2015 avec Alain François. De 2016 à 2019 il développe une série animalière jeunesse : Witchazel (éditions Kramiek) co-scénarisée avec François Darnaudet.
En parallèle, et depuis 2011, iI enseigne la bande dessinée au CESAN (Paris, XIe).
En décembre 2015, il fonde le site de bande dessinée marsam.graphics avec Alain François et Golo. Dans le cadre du projet Marsam ils organisent des expositions et publient une revue de BD.
Toujours à la recherche de nouveauté, il reprend ses études en 2016/2017 à l’EESI d’Angoulême, en Master 2 Littérature comparée spécialité bande dessinée. Un cursus pendant lequel il étudie le manga de 1923 : Shōchan no Bōken, jusque là jamais étudié en occident. Il écrit des articles théoriques sur la bande dessinée, notamment pour les Cahiers de la BD.
Il collabore aussi régulièrement avec le groupe de musique The Limiñanas.Accueilli une première fois en résidence à la Maison des auteurs d’Angoulême pour le projet Harpignies de 2011 à 2013, il y est revenu en 2015 pour réaliser le projet M’ana avec Alain François. Depuis 2016 il développe une série animalière jeunesse : Witchazel (éditions Kramiek) co-scénarisée avec François Darnaudet.
En parallèle, et depuis 2011, iI enseigne la bande dessinée au CESAN (Paris, XIe).
En décembre 2015, il fonde le site de bande dessinée marsam.graphics avec Alain François et Golo. Dans le cadre du projet Marsam ils organisent des expositions et publient une revue de BD.
Toujours à la recherche de nouveauté, il reprend ses études en 2016/2017 à l’EESI d’Angoulême, en Master 2 Littérature comparée spécialité bande dessinée. Un cursus pendant lequel il étudie le manga de 1923 : Shōchan no Bōken, jusque là jamais étudié en occident. Il écrit des articles théoriques sur la bande dessinée, notamment pour les Cahiers de la BD.
Il collabore régulièrement avec le groupe de musique The Limiñanas.